Le pastoralisme : une alternative naturelle complémentaire au labour
Pendant l’hiver, dans notre vignoble, nous recevons la jolie visite de près de 200 moutons. Le pastoralisme aide à contrôler l’enherbement d’une manière totalement naturelle et améliore la qualité et la fertilité du sol.
A l’époque où les machines ne remplaçaient pas encore l’être vivant, les animaux étaient de précieux alliés pour la viticulture. En effet, dans le vignoble le pastoralisme a de nombreux avantages. La présence animale dans notre vignoble du Roussillon participe pleinement à l’équilibre écologique et à son écosystème.
Pourquoi utiliser les moutons en viticulture ? Emmanuel Cazes, vigneron du Domaine Cazes vous répond simplement en une minute dans « La Minute Cazes » la web-série de vidéos liées au vin qui répond simplement aux questions les plus récurrentes posées par nos clients.
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Revenir à une viticulture plus proche et plus respectueuse de la nature
En outre, dans un vignoble conduit en agriculture bio, mais aussi en biodynamie, on arrête tout passage d’herbicides. On revient à la méthode plus conventionnelle du labour. Mais une conduite en tout labour est loin d’être favorable au sol. Le sol est plus tassé, déstructuré, une partie de la faune est désorganisée voire détruite. De plus, les passages mécaniques consomment des énergies fossiles.
Depuis son passage en biodynamie, le Domaine Cazes s’engage à réduire le nombre de labour au sein du vignoble.
« Alors que nous labourions 8 fois par an il y a 20 ans, nous sommes à 3 passages par an aujourd’hui, et laissons ainsi reposer les sols entre 4 et 6 mois » Emmanuel Cazes, vigneron
Enfin les moutons se nourrissant toute la journée, ils sont un allié de taille pour entretenir les rangs et les abords de nos parcelles.
« En biodynamie la notion d’équilibre entre le végétal, l’homme et l’animal est primordiale » Aurélie Mercier, responsable technique.
L’enjeu : maîtriser l’enherbement au sein du vignoble du domaine Cazes
Au Domaine Cazes à Rivesaltes, au coeur du Roussillon, l’enherbement naturel a été associé à la mise en place d’un couvert végétal semé, composé d’avoine, de féverole et de vesce. Ils recouvrent les sols d’octobre à février.
Sa destruction permet un apport de matière organique très importante à la vie du sol. Ce tapis protecteur a de multiples atouts. Il permet de structurer le sol favorisant la pénétration des eaux de pluies plus rapidement dans les différents horizons du sol. Par ailleurs, ces plantes encouragent une plus profonde oxygénation du sol. Tandis que d’autres retiennent l’azote de l’air et le relâchent dans le sol en se dégradant, c’est la fonction connue sous le nom d’engrais vert.
Les plantes ont également comme bénéfice d’encourager la biodiversité en abritant bons nombres d’insectes et d’invertébrés. Ces plantes encouragent une plus profonde oxygénation du sol, quand d’autres retiennent l’azote de l’air et le relâche dans le sol en se dégradant.
Il évite une exposition directe au soleil et ramène des premiers éléments de vie dans le sol. Il garde ainsi de l’humidité, et devient plus souple et plus facile à travailler en profondeur. Avantage non négligeable dans une région où la sécheresse est souvent un handicap.
L’alternative durable, responsable, naturelle et efficace
« Il était donc nécessaire de réfléchir à la manière de faire vivre notre sol » Aurélie Mercier
Le Domaine Cazes s’est donc penché sur la question du maintien d’un couvert végétal bas avec une pratique plus naturelle et encourageant la biodiversité. Elle était toute trouvée. En outre, cette pratique ne date pas d’hier bien qu’elle ait été peu à peu abandonnée : le pastoralisme en viticulture.
Aussi il est nécessaire de maintenir un enherbement permanent mais assez raz, surtout au sein d’un climat Méditerranéen où il n’y a ni gel, ni neige en hiver mais de l’herbe qui profite de nos hivers doux et humides.
Pour conclure, il y a trois avantages majeurs au pastoralisme. les moutons aident à maintenir un couvert végétal bas en broutant l’herbe. Leur fumure, quant à elle sert d’engrais naturel, plus efficace que de l’herbe coupée. Elle est plus riche en micro-organismes contribuant à entretenir la richesse des sols. Pour finir, la reprise du travail superficiel du sol est facilitée au printemps, nécessitant moins de passage d’humains ou de tondeuses.
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